De l'Ancien Testament à Edgar Allen Poe, en passant par des visions utopiques qui se transforment en horreur pure, jusqu'à de vieux films retravaillés en found footage pour leur donner une nouvelle vie : Les matières et les motifs sur lesquels se basent les présents films, qui jouent avec l'horreur dans ses multiples variations, sont très diversifiés. Ce qui unit tous ces films, c'est la concentration sur leur nature formelle et, par conséquent, l'intention sur le médium cinématographique lui-même. L'affinité élective de ces Américains avec les surréalistes français est particulièrement évidente dans les premiers films d'Orson Welles, un hommage à Luis Buñuel et Jean Cocteau. Mais finalement aussi dans le film de Joseph Cornell qui, oscillant entre hommage et obsession, distille les gestes, les mimiques et les postures de Rose Hobart, l'héroïne du drame exotique hollywoodien "East of Borneo", la libérant du poids des clichés, des stéréotypes et du bavardage narratif.