La Passion de Jeanne d'Arc est la première représentation de Carl Dreyer accompagné de la composition de Samuel Gfeller et soutenu par des protocoles tribunaux. Dreyer raconte dans la passion de Jeanne d'Arc d'après le modèle d'une tragédie grecque le procès de la sainte Johanne: l'enquête, la torture, l'aveu forcé de sa culpabilité, sa tonte jusqu'à la boule à zéro et l'exécution au bûcher. Le film est dominé par des intertitres ascétiques et des gros plans sur des visages non maquillés. Les dialogues muets sont pourtant exprimés mot pour mot et manifestent un concentré maximal des sentiments "du drame intérieur de l'âme humaine" et montrent "la vérité, qui dévoile la vérité humaine" comme nous le démontre Dreyfus.