"L'homme à la caméra" est un hybride de film expérimental et de documentaire. Dans sa quête d'un langage cinématographique absolu, il renonce aux intertitres et à toute référence au théâtre ou à la littérature. Seuls des extraits du journal intime d'un caméraman doivent être montrés dans le film, selon ses propres dires. On ne soulignera jamais assez l'importance centrale de son frère Mikhail Kaufman à la caméra et de sa femme Yelizaveta Svilova, responsable du montage.

L'événement a lieu dans le cadre de la série Filmpodium "Cinema seen through the eyes of...", pour laquelle le cinéaste suisse émergent Cyril Schäublin a fait une sélection de films importants à ses yeux : "Au début de l'Union soviétique, à la fin des années 1920, le groupe de poètes constructivistes autour de Sergei Tretiakov a appelé à ce que les hommes ne soient plus au centre des récits, mais que les machines jouent le rôle de protagonistes. A la même époque, Dziga Vertov réalise ce film rayonnant et part en exploration au cœur du champ enchanteur de la relation entre l'homme et la machine, en l'occurrence une caméra". (Cyril Schäublin)